Samedi dernier, ont eu lieu dans la commune de Betsiaka, à une vingtaine de kilomètres d’Ambilobe, les funérailles de l’ancien Président de la République, non moins Professeur titulaire en Chirurgie cardio-thoracique, Albert Zafy, décédé à l’âge de 95 ans. Madagascar vient de perdre un « olomanga », un digne fils de la nation, n’ont eu de cesse de le qualifier ceux qui ont pris la parole depuis sa mort la semaine dernière jusqu’à son enterrement ce samedi dernier dans son village natal.
Des simples citoyens, aux hautes autorités civiles et militaires ont tenu à lui rendre hommage car d’aucuns n’ont pas oublié qu’il a été le « père de la démocratie », celui qui a toujours voulu réconcilier les Malagasy malgré les divergences de vue politiques, sociales et religieuses… Pour ce qui était du déroulement des funérailles, le deuil national a été respecté, avec les restrictions qui s’imposent dont la fermeture des bars, la vente des boissons alcoolisés et la suspension des festivités sur tout le territoire national.
A Betsiaka, lieu de toutes les cérémonies, religieuse, rituelle et officielle, tout s’est déroulé sans anicroche. Le couple présidentiel Rajaonarimampiaina, le Premier ministre et sa femme et quelques membres du gouvernement ainsi que les parlementaires conduits par le président e l’Assemblée ont honoré de leur présence les funérailles sans parler de la population tant locale que régionale venue pour la circonstance.
La cérémonie religieuse dirigée par l’Archévêque du diocèse d’Antsiranana, Mgr Benjamin Ramaroson, a eu lieu à l’Eglise catholique de Betsiaka qui n’a pas pu contenir l’assistance. Et encore une fois, les témoignages sur le défunt ont été encore entendus de la part de ceux qui l’ont côtoyé, en particulier celui du Président Hery Rajaonarimampianina, qui au nom du peuple malagasy et en son nom personnel, a lancé un ultime et émouvant adieu à son pair, aîné en attendant la résurrection. Après l’absolution, selon le rituel catholique, vers 16 h 15, la cérémonie officielle militaire a commencé avec le dernier passage en revue de la haie d’honneur militaire du cercueil contenant le corps de l’ancien Président de la République puis la sonnerie aux morts de la fanfare militaire. Après tout cela, l’inhumation proprement dite a été accomplie dans le respect total du rite des antakarana, c’est dire que le corps a été transporté à dos d’hommes en courant aux rythmes scandés par les chants entrainants des femmes.
Recueilli par RaJean
